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Love me Deadly ( saison 1)

Ezema_10
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Synopsis
Titre : Love me Deadly Format : Série TV – 10 épisodes (environ 45 min chacun) Genre : Comédie noire, Thriller, Drame psychologique Pitch : Une jeune femme cynique qui travaille dans un funérarium découvre qu’elle peut parler aux morts… pendant les 7 minutes qui suivent leur décès. Problème : les morts ont tous des secrets, et certains veulent que justice soit faite. Mais Love, elle, n’a aucune envie de devenir l’héroïne de qui que ce soit. SYNOPSIS GÉNÉRAL SAISON 1 : Love (oui, c’est son vrai prénom), 25 ans, vit avec son oncle dans un funérarium décrépit. Elle passe ses journées à maquiller des cadavres, écouter de la musique déprimante, et parler à son chat borgne nommé Suicide. Un jour, après avoir touché le corps d’un vieil homme, elle entend sa voix dans sa tête. Il affirme avoir été tué. D’abord persuadée de devenir folle, elle finit par comprendre que quelque chose en elle est "activé". Chaque épisode suit une nouvelle mort — parfois accident, parfois crime. Mais plus elle aide les morts à résoudre leurs affaires inachevées, plus elle découvre que certains secrets devraient rester enterrés… Et que quelqu’un d’autre dans la ville semble avoir les mêmes capacités qu’elle. PERSONNAGES PRINCIPAUX Love Hensley : protagoniste. Sarcastique, solitaire, mais attachante. Sa relation avec la mort est plus saine qu’avec les vivants. Jean-Claude : son oncle. Il cache un lourd passé et semble en savoir plus sur les dons de Love qu’il ne le laisse paraître. Capitaine Mendy : policier mi-croyant mi-sceptique, fatigué de tout, qui commence à suspecter que Love l’aide à résoudre ses enquêtes de manière "non naturelle". Margaux : fantôme récurrent. Ancienne infirmière morte dans des conditions étranges. Elle est sarcastique et devient la voix intérieure de Love (qu’elle n’a pas demandée). Suicide : le chat. Il ne parle pas, mais il a vu des choses. Beaucoup de choses.
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Chapter 1 - Épisode 1 : mourir de rire !

Il y a des silences qui pèsent. Et puis il y a les morts.

Moi, je m'appelle Love. Oui, c'est vraiment mon prénom. Je sais, ironique pour quelqu'un qui passe ses journées avec des cadavres. À croire que mes parents avaient un humour pourri ou une imagination noire. Je vis au-dessus du funérarium familial, avec mon oncle Jean-Claude, un ancien croque-mort au kilt douteux, et mon chat borgne, que j'ai sobrement appelé Suicide.

Ma vie ? Une suite de corps froids, de fleurs fanées, et de playlist tristes. Et j'aimais ça. C'était tranquille. Prévisible. Jusqu'au jour où le mort a parlé.

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Ce matin-là, j'étais penchée sur le visage blafard de Bernard Chevalier, soixante-dix ans, décédé d'une "crise cardiaque" pendant qu'il matait les feux de l'amour, seul dans son salon. La classique. Je terminais son maquillage funéraire. Il avait la peau molle, les lèvres gercées, et un nez qui me faisait penser à une patate trop cuite.

— Tu voulais du naturel, hein Bernard ? Eh bien tu vas avoir du beige morbide et du fond de teint waterproof. T'as pas ton mot à dire.

Je lui tapotais la joue en riant doucement. Mon doigt glissa à peine contre sa peau froide. Et là…

— Putain, c'est quoi ce maquillage ? J'ai l'air d'une drag-queen en fin de carrière !

Je sursautai, la brosse tomba au sol. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je regardai autour de moi. Personne.

— Quoi ? Qui a… ?

Silence. Bernard ne bougeait pas. Ses yeux restaient fermés, son visage figé. Mais dans ma tête…

— C'est moi, cocotte. Bernard. Oui, le vieux là. T'as pas une autre cravate, au fait ? Celle-ci me gratte.

Je reculai d'un pas, tremblante.

— Ok. Soit j'ai pas dormi, soit je suis en train de devenir folle. Soit… t'es vraiment en train de me parler ?

— En tout cas, c'est pas ton chat.

Il éclata d'un rire grinçant qui résonna dans mon crâne. Le genre de rire qui te file la chair de poule.

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Je suis partie du funérarium comme si la salle allait exploser, traversant le couloir les cheveux en bataille et les yeux écarquillés. Jean-Claude sirotait son café au comptoir.

— T'as vu un fantôme, Love ? demanda-t-il sans lever les yeux de son sudoku.

Je ne répondis pas. Juste un geste vague. Un "laisse tomber" universel. Mais dans ma tête, Bernard commentait encore ma démarche.

— Tu marches comme si t'avais un balai dans le…

— Tais-toi ! criai-je.

Jean-Claude leva un sourcil.

— Le sudoku t'énerve à ce point ?

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Cette nuit-là, je n'ai pas dormi. Suicide ronronnait à mes pieds, comme si tout était normal. Moi, je fixais le plafond.

— J'ai parlé à un mort. Non. Correction. J'ai entendu un mort. Est-ce que j'ai des antécédents de schizophrénie ? Est-ce que je mange trop de tofu périmé ? Est-ce que je suis… possédée ?

Suicide ouvrit un œil. Littéralement. Il n'en a qu'un.

Je finis par ouvrir mon ordinateur. Je tapai : "Entendre les morts hallucination ?" Puis "antigel + whisky = mort ?"

Parce que, oui. Bernard m'avait dit qu'il n'était pas mort naturellement. Son neveu, Damien, lui aurait glissé de l'antigel dans sa bouteille de Glenfiddich, dans l'espoir de récupérer son héritage.

Et le pire ? Ça semblait plausible.

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Le lendemain, je suis allée chez Damien. Déguisée en livreuse de fleurs funéraires. Il avait un visage de type bien nourri, souriant, poli. Le genre à organiser des barbecues.

Mais il ne savait pas que son oncle me parlait encore depuis l'au-delà.

Pendant qu'il cherchait un vase, je fouillai en douce la cuisine. Derrière une boîte de Nesquik : une bouteille vide de whisky, et un bidon de liquide bleu portant l'étiquette "antigel moteur".

— Classe.

Bernard éclata de rire dans ma tête.

— Je t'avais dit que ce petit enculé était coupable.

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J'ai laissé la bouteille glisser dans l'escalier en sortant. Discrètement. Juste assez pour alerter un voisin curieux qui, heureusement, appela les flics.

Deux heures plus tard, au commissariat, j'assistai à l'interrogatoire de Damien. Le capitaine Mendy, un gars au regard fatigué et à la moustache frisée, posait des questions calmes.

— Vous connaissiez cette bouteille ? demanda-t-il.

— C'était à mon oncle. Je… je comptais la jeter.

J'ai toussé dans le coin de la salle.

— Vous saviez que le propylène glycol contenu dans l'antigel provoque une défaillance rénale aiguë ? Mélangé à de l'alcool, c'est encore plus rapide.

Mendy tourna lentement la tête vers moi.

— Et vous êtes… ?

— Funériste, répondis-je avec un sourire faux. Les gens morts, ça me parle.

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Le soir, de retour au funérarium, je me suis assise devant le four crématoire. Le corps de Bernard avait été incinéré.

Je regardai la flamme rougeoyante.

— Voilà. Tu peux te taire maintenant. J'ai fait ce que tu voulais.

— Merci, gamine. Bon… tant qu'à être mort, autant finir flamboyant. Mais pour ta gouverne : t'es pas la première à entendre les morts. Et t'es clairement pas prête.

Puis, plus rien.

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Le silence est revenu. Pas le vrai. Le mien. Celui que j'aimais bien. Mais quelque chose avait changé.

J'avais écouté un mort. Et je l'avais cru.

Et maintenant, je savais une chose : il y en aurait d'autres. Parce que parfois, les morts parlent. Et le pire ? C'est que j'écoute.

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À suivre…